« Cehes a décidé de s’attaquer à un nouveau matériau : l’éponge végétale. Après avoir taillé dans le marbre la chair des écorchés, elle travaille la chair de l’homme du XXIe siècle imbibé à son insu d’ondes, d’informations et de virus de toute sorte qu’il régurgite comme il le peut. La chair de ce nouvel homme est donc faite d’éponge mais elle ressemble à s’y méprendre à de la pierre. Cehes aime jouer avec les matériaux pour nous parler ainsi des faux semblants et de l’ambiguïté de l’individu. C’est une constante dans son travail. Si le mou ici semble solide, le marbre de ses premières sculptures se distendait et s’épandait comme de la guimauve.… Cet homme d’éponge, qui a oublié de se questionner, a besoin d’assistance pour vivre car son sang originel s’est dénaturé, il est devenu eau. Alors nous devons l’arroser en chacun de nous afin de l’irriguer pour se remettre à penser »
FANIA PEREZ.Extrait d’un texte de la revue DIASPORIQUE.2003
« Avec les mutations, l’artiste a recours à des matières dont elle revendique la potentialité symbolique : le béton en relation étroite avec notre temps, le sable intemporel avec lequel tout renaît et le verre. Dans ce qui se veut tour à tour urne funéraire et heaume, le sable coloré est traité à partir de techniques populaires. Le passé et le futur cohabitent tout comme dans les idoles du futur dont les inclusions de galets dans du ciment sont conçues comme des structures archaïques de l’humain.Ces sculptures transgressent tout académisme pour atteindre l’humain toujours renaissant »
LYDIA HARAMBOURG.LA GAZETTE DE DROUOT.1999
« Les idoles du futur,en bronze ,ciment, galets ou ardoise gravée s’imposent comme les traces archéologiques d’un monde à venir et qui aurait peut-être déjà vécu… Elles portent en elles un symbolisme fondateur, constituant de l’être humain, qui l’accompagnera au cours des siècles .Cehes nous parle ici de la transmission et de la mutation d’une humanité en gestation pour un nouvel accomplissement. »