Les Monuments

 

« …Amoncelés en cascades grouillantes, nés, damnés,condamnés, les personnages de cette célébration organique n’en finissent pas de fuir quelque frayeur insoumise. Rivés à des peurs incontrôlées, protagonistes d’un drame collectif dont ils sont les acteurs impuissants.
. …Dans ce rapport poignant de l’être au monde, où le ressemblant ne se dérobe jamais à sa révélation,Claude Cehes travaille sur les apparences sans imiter. Elle s’attache avant tout à signifier le revers des choses, à travers une pratique qui met à nu, en dévoilant alternativement l’offert et l’enfoui… Elle restitue autant l’architecture exacte de ses morphologies tronquées que leurs configurations imaginées, parce qu'elle n’élude pas les appels de l’inconscient… et l’on sait les résonnances de cette quête mémorielle sur un large secteur de l’art contemporain. »
GERARD XURIGUERA.Extraits d’un texte.1985
 
 
« Les monuments de Claude Cehes sont contemporains du laser et ne parlent que d’éternelles chimères : la conciliation de l’un et du multiple ou celle de la chair et de l’esprit, la nostalgie du temps qui passe, l’espoir (malgré tout) dans l’avenir… Des multitudes de petits personnages ponctuent chaque pièce… Leurs évolutions sont toujours ordonnées selon les lois d’une mystérieuse cérémonie… Mais la terreur n’est pas le registre de Cehes… Ces monuments ne sont pas les lieux d’un sacrifice. »
JEAN-LUC CHALUMEAU.Extraits d’une préface de catalogue.1986
 
« Tout n’est qu’opposition, ambiguité : entre des formes rondes, sensuelles, érotiques même et la dureté, la netteté d’angles géométriques. Tout n’est que jeu entre l’extérieur et  l’intérieur, la fuite et l’attirance… »
LUC VEZIN.BEAUX-ARTS MAGAZINE.1986
 
« …Que dire de ces mausolées d’un baroquisme délirant où le rose, symbole de la peau et des organes, en drapés,…en gouttes géantes, en excroissances suspectes…dans la dure, géométrique et froide architecture du noir, évocateur de structure osseuse, de mémoire et de mort, devenus croix pyramidales, forteresse assyrienne… »
 PIERRE BRISSET.L’ŒIL.1986